Deux groupes de facteurs ont défini la situation de l'agriculture belge pendant l'année 1962. D'abord, un premier groupe comprenant des facteurs systématiques dus aux forces évolutives fondamentales: celles-ci se manifestent dans les tendances calculées sur la période 1950-60, largement représentative de l'après-guerre. Le second groupe comprend des facteurs particuliers de l'année 1962, lesquels sont principalement des conditions économiques aberrantes ou, plus généralement, des éléments atmosphériques.

OECD countries are concerned with strong male-female disparities in the labour market, in particular: with a wage gap in favour of men; with a strong gender occupational segmentation. Although empirical studies suggest malefemale differences in work attitudes have a part in these facts, this aspect is often overlooked in economic theory. In this paper, we propose an employment relationship model to capture the role of work attitudes. We consider agents exhibiting self-esteem motives which may represent a source of non pecuniary work motivation. Depending on the optimal contract, an agent develops such a motivation or not. We rely on this model to offer an explanation of observed disparities. The model accounts for a gendered vertically segmented labour market with an overrepresentation of women in low effort requirement poorly-paid jobs.

This paper explores the relationship between employment protection legislation (EPL) and the share of employment in the IT sector. Evidence from several OECD countries suggests that the importance of the IT sector is smaller in economies with high levels of EPL than in economies with low levels. This shows up in the amount of resources dedicated to research on IT as well as in the share of employment in the sector. A simple model is provided to explain these facts. EPL affects both labor supply and labor demand in the same way resulting in lower employment equilibrium levels.

L'étude de l'évolution du niveau des prix en Belgique suppose nécessairement la definition d'un cadre de raisonnement dans lequel certaines variables sont retenues comme essentielles. Ce cadre de raisonnement peut être purement explicatif; il peut aussi se prêter à l'implémentation de décisions de politique économique. C'est dans cette dernière perspective — en partant d'une recherche plus générate visant à mettre au point les instruments d'une politique économique de croissance en valeur — que le niveau des prix est étudié ici.

We study an auction mechanism combining the war of attrition and the all-pay auction under the assumption that buyers’ signals are affiliated. We provide a sufficient condition which guarantees the existence of a symmetric, increasing equilibrium bidding strategy, but rules out full extraction of buyers’ surplus by the seller. We develop revenue comparison between the combined mechanism, the war of attrition and the all-pay auction.

We build a model of endogenous destruction with credit and labor market imperfections, represented by a matching process between financiers and entrepreneurs on one hand, and entrepreneurs and workers on the other hand. Business creation, credit opening and job destruction represent three active margins of the model. Financial imperfections lead to financial fragility. This implies the existence of a forth latent margin which may be activated in the case of repudiation of financial contracts. This paradigm is applied to the recent development of the U.S. economy. An empirical test in panel of OECD countries further suggests the importance of venture capital for macroeconomic variables.

The purpose of this paper is to clarify the answers given in a number of seminal public finance articles to the following questions :

1. a) What is a proportional tax structure and when is it optimal ?

2. b) What is the difference between the optimality conditions for optimal public sector pricing and for optimal taxation?

These issues were along with several others considered in three articles that appeared concomitantly: Lerner (1970), Baumol and Bradford (1970) and Dixit (1970), The articles were subsequently commented upon by Ng (1972), Bradford and Baumol (1972) and Sandmo (1974).

Les événements internationaux de fin juin 1950 ont marqué toute la vie économique de notre pays, en donnant à partir du mois de juillet, une orientation nouvelle aux tendances qui se manifes-taient jusque là tant dans les domaines monétaire et financier que commercial et industriel.

Au début de l'année, les perspectives économiques s'avéraient incertaines, les exportations rencontraient des difficultés nombreuses en raison des prix élevés du charbon et des hauts salaires; la crainte de l'augmentation d'un chômage conjoncturel était vive. Le climat fut tout différent au cours du second semestre, par suite de l'amélioration de la conjoncture dont l'origine se situe dans le réarmement américain et ses répercussions internationales.

Aux États-Unis, comme en France, des économistes et des sociologues sont d'avis que « l'urbanisation est l'une des grandes affaires de la fin du XXe siède » Pour certains, l'expansion formidable des « villes » impose un contròie, une planification de leur croissance. Cependant, avant d'etre à mème d'organiser judicieuse-ment le phénomène urbain, il importe de bien le connaitre. En Belgique, depuis Henri Pirenne et sa fameuse théorie sur l'origine des villes, le fait urbain n'a guère été abordé que par ceux qui étudient l'aménagement du territoire. On peut se demander si, de cette facon, la charrue n'a pas été mise avant les bceufs. En effet, avant que de penser l'organisation de l'espace, n'est-il pas indispensable d'acquérir une connaissance approfondie des éléments à organiser. Les grandes agglomérations urbaines sont de ceux-là, et notre projet est de con-tribuer à déterminer leur ròle exact dans la vie nationale.

1. INTRODUCTION

Si nous n’étions pas ici dans une institution vouée à la recherche scientifique, la situation économique de la Belgique se prêterait à une question d’aspect relativement superstitieux. Nous sommes effectivement en droit de nous demander si les plaies de l’Egypte ne se sont pas abattues sur notre pays. Montant record de la dette publique, un taux de chômage parmi les plus élevés au sein des pays membres de l’OCDE, baisse de l’investissement et du pouvoir d’achat, multiples faillites d’entreprises: tout se conjugue pour nous montrer que notre pays traverse une des périodes les plus sombres de son histoire économique. Plusieurs grands prêtres économistes ont certes émis des avis plus éminents les uns que les autres à ce sujet, mais il nous faut bien reconnaître que la comparaison biblique s’arrête là et que la Belgique n’a pas encore trouvé son Moïse.

Ces dernières années de fréquentes modifications des taux de change ont été observées. Dans de nombreux pays, elles furent généralement importantes et souvent supérieures aux différences de taux d’inflation. Les effets de ces variations du taux de change réel sur les balances commerciales se sont avérés très lents et dans certains cas, contraires aux attentes. Si on prend l’exemple de l’Allemagne fédérale, on constate que dans son histoire récente le surplus de sa balance commerciale a crû en dépit des réévaluations substantielles qu’elle a connues. Comme ce phénomène paraît persistant, on ne peut invoquer les effets de la courbe J. Il faut au contraire rechercher des facteurs explicatifs de plus long terme. Dans une publication précédente (Steinherr, 1978), on a tenté d’expliquer l’ajustement lent et souvent pervers de la balance commerciale à une modification du taux de change. Dans la première partie de cet article, nous présenterons une synthèse de cette approche et les raisons de l’échec de la théorie traditionnelle face à ees événements. Dans la deuxième partie, on trouvera présenté un modèle macroéconomique de moyen terme pour l’économie allemande illustrant cette approche. Il sera utilisé, dans la troisième partie pour simuler les effets de la réévaluation du D.M. La conclusion principale à laquelle on est amené est que si le DM avait été encore plus réévalué, il est très probable que le surplus commercial de l’Allemagne se serait aggravé et que, par conséquent, les variations du taux de change ne sont pas, à elles seules, un moyen sûr pour la correction d’un déséquilibre de la balance commerciale.

Il existe peu d’études qui prennent explicitement en compte une fonction d’investissement dans les modèles macroéconomiques avec rationnement. La plupart des articles où des présentations dynamiques de tels modèles sont élaborées ne font intervenir qu’une fonction d’investissement vaguement définie (voir Fourgeaud, Lenclud et Michel (1981) et Ito (1982)), car ces auteurs s’intéressent plus à la croissance économique qu’au niveau de l’investissement.

Plusieurs voies peuvent néanmoins être suivies pour introduire l’accumulation du capital dans ces modèles : on peut, premièrement, reprendre la logique des modèles macroéconomiques avec rationnement à deux biens (bien de consommation et travail) en y ajoutant un marché supplémentaire, celui du capital productif, et alors spécifier les offres et les demandes sur ce marché. La deuxième méthode part d’une maximisation du profit par les firmes sous les diverses contraintes de rationnements sur les autres marches. Elle vise à déterminer la demande d’investissement d’une entreprise qui se trouve dans ce régime. Enfin la troisième approche se base sur le fait que l’entreprise ne connaît pas précisément le régime futur de l’économie. Elle voudrait investir parce qu’il y a de possibles opportunités de débouchés rentables dans l’avenir, mais il lui faut minimiser le risque de se trouver avec des capacités de production inutilisées. Elle comparera alors ce risque avec la profitabilité de son investissement.

Depuis près de deux ans, la Belgique a traversé une des périodes les plus mouvementées et les plus décisives de son histoire financière.

Après cinquante-deux mois d’occupation allemande, au cours desquels les ressources économiques et financières du pays furent systématiquement mises à sac par l’ennemi, la Belgique recouvrait, en septembre 1944, sa souveraineté et sa liberté d’action. Tandis que la guerre se poursuivait et connaissait même une recrudescence en décembre 1944, les autorités avaient à résoudre une série de problèmes urgents et particulièrement délicats. Il fallait assurer le ravitaillement, remettre l’industrie en marche, participer militairement, économiquement et financièrement à l’effort de guerre allié, et, en même temps, assainir la monnaie et les finances, combattre l’inflation et préparer la reconstruction du pays.