Soit
$G$ un groupe réductif connexe défini sur un corps
$p$-adique
$F$ et
$\mathfrak{g}$ son algèbre de Lie. Les intégrales orbitales pondérées sur
$\mathfrak{g}\left( F \right)$ sont des distributions
${{J}_{M}}\left( X,\,f \right)-f$ est une fonction test—indexées par les sous-groupes de Lévi
$M$ de
$G$ et les éléments semi-simples réguliers
$X\,\in \,\mathfrak{m}\left( F \right)\,\cap \,{{\mathfrak{g}}_{\text{reg}}}$. Leurs analogues sur
$G$ sont les principales composantes du côté géométrique des formules des traces locale et globale d’Arthur.
Si
$M=G$, on retrouve les intégrales orbitales invariantes qui, vues comme fonction de
$X$, sont borńees sur
$\mathfrak{m}\left( F \right)\,\cap \,{{\mathfrak{g}}_{\text{reg}}}$ : c’est un résultat bien connu de Harish-Chandra. Si
$M\subsetneq G$, les intégrales orbitales pondérées explosent au voisinage des éléments singuliers. Nous construisons dans cet article de nouvelles intégrales orbitales pondérées
$J_{M}^{b}\left( X,f \right)$, égales à
${{J}_{M}}\left( X,f \right)$ à un terme correctif près, qui tout en conservant les principales propriétés des précédentes (comportement par conjugaison, développement en germes, etc.) restent borńees quand
$X$ parcourt
$\mathfrak{m}\left( F \right)\,\cap \,{{\mathfrak{g}}_{\text{reg}}}$. Nous montrons également que les intégrales orbitales pondérées globales, associées à des éléments semi-simples réguliers, se décomposent en produits de ces nouvelles intégrales locales.